Nous avons posé quelques questions à Benoit, l’un de nos premiers utilisateurs du contrat de LOA (Location avec Option d’Achat) pour en savoir plus sur les raisons qui l’ont amenées à utiliser cette solution.

Sailloft : Bonjour, peux tu te présenter rapidement ?

Benoit : Je m’appelle Benoit, j’ai 42 ans, j’habite dans les Deux-Sèvres, donc je navigue principalement en plan d’eau intérieur, mais également sur la Côte Atlantique parfois le week-end, à Leucate et en Bretagne pendant les vacances d’été et à l’étranger quand je pars en vacances l’hiver sur les îles.

S : Depuis combien de temps pratiques-tu le windsurf ?

B: J’ai pratiqué le windsurf entre 1992 et 1996, 4 ans pendant lesquels j’ai appris les bases qui me servent aujourd’hui.

Le rythme de ma vie a fait que je n’ai pas eu de temps à consacrer à la planche pendant quelques années, et puis je m’y suis remis en 2015 après une réorientation professionnelle et en ayant découvert quelques plans d’eau sympas à proximité de mon nouveau domicile.

S : Comment c’est passé la reprise après 19 ans d’arrêt ?

B: Une catastrophe ! (rires)

J’ai cru que j’allais abandonner, mais ce n’est pas dans mon tempérament.

Le matériel a énormément changé entre les années 90 et les années 2010. Je n’avais plus mon ancien matériel et il a donc fallu que je me rééquipe.

Après l’achat d’un premier combo basique pour me remettre au niveau, j’ ai racheté du matériel typé slalom plus puissant et plus technique.

Nous sommes dans une région peu ventée et il faut donc du matériel pour passer les molles, partir rapidement au planning et le garder.

S : Tu as directement opté pour la LOA ?

B: Non, pas du tout, je n’en avais pas entendu parlé quand j’ai repris le windsurf.

J’ai donc acheté une panoplie de voiles à 4 cambers d’occasion, avec des mats d’occasions…mais ça n’allait pas.

Entre le flex top, le constant curve, le hard top pour les mâts, les voiles d’occasion au monofilm cramé, les coutures qui se déchirent, voire même la voile qui craque et se déchire quand on l’étarque…un vrai festival !

J’ai changé de voiles, de marques, de planches, d’ailerons mais je ne trouvais pas ce que je cherchais.

Je voulais naviguer avec un combo cohérent, confortable, avoir la sensation de ne pas passer à coté de ma session parce que le mat ou la voile, ou la planche, ou ci ou ça avait un problème.

J’ai entendu parler du leasing et j’ai essayé.

S : Que penses-tu de la LOA ?

B: C’est un système qui me convient parfaitement. J’ai un gréement complet, le mât et le wishbone vont parfaitement avec la voile.

Je n’ai pas à me poser de questions sur mon futur matériel, ni quand je dois revendre mon matos avant qu’il soit obsolète et qu’il ne vaille plus rien.

Je navigue chaque année les dernières voiles Sailloft, neuves avec le mât qui va bien.

Je peux me concentrer sur ma navigation et ça change pas mal de choses.

Et puis, si j’en ai marre, je peux toujours arrêter et passer à autre chose.

S : Concrètement, la LOA, ça marche comment ?

B: C’est super simple en fait, je ne dis pas qu’au début je ne me suis pas posé quelques questions.

Quand tu reçois un contrat et que tu le signes, tu sais qu’il faut l’honorer, c’est la base.

Mais en fait ça marche très bien avec Sailloft, il n’y a pas de pression et quand j’ai des questions, un petit mail ou un coup de téléphone et c’est réglé.

Bref, concrètement, tu commandes ta voile, ton gréement, avec ou sans wish.

Tu peux rajouter une assurance pour quelques euros de plus par mois, ce que j’ai fait, et quand tu reçois ton matériel tu as un mois pour l’essayer.

Si cela ne convient pas, il est possible de le renvoyer via le transporteur Sailloft, et s’ il convient, c’est parti pour 1 an ou 2 ans, suivant le contrat que tu as choisi.

Après cette période, plusieurs options sont possibles :

  • Garder le matériel et Sailloft propose un montant de rachat à faible coût.
  • Renvoyer le matériel et reprendre du matériel neuf sous un contrat du même type.
  • Tout arrêter.

S : Avec quel matériel Sailloft tu navigues ?

B: Avec le temps, je me suis presque entièrement équipé chez Sailloft.

Pour ce qui est du matériel LOA, j’ai commencé par une voile Sailloft Ultimate 8,6 pour voir.

J’ai acheté un mât Enemii 4,90 SDM sur les conseils de WindsurfShop (Shop partenaire) qui fonctionne parfaitement avec l’Ultimate.

La LOA ne fonctionnait pas encore avec les mâts et cela m’a permis d’avoir un mât neuf 100% carbone à faible coût

J’ai rapidement fait le calcul et au bout d’un an et je me suis rendu compte que c’était plus confortable pour moi d’utiliser le système LOA pour les voiles avec lesquelles je navigue le plus plutôt que de passer par l’achat.

Je ne voulais pas me stresser avec la revente et je n’avais pas non plus le budget pour acheter une voile neuve

J’ai donc opté pour un contrat Sailloft Ultimate 7,8 + mât red line 100% 4,60

Dernièrement j’ai opté pour un autre contrat en freeride, j’ai pris une Cross en 7,0 m2, qui passe sur le mât 4,60 à la perfection !

S : En quoi cela est-il plus intéressant ?

En fait j’en avais marre de me faire déposer par mes potes qui avaient  le dernier matos, je souhaitais avoir du matos haute performance niveau voile que j’utilise le plus et je voulais ce qu’il se faisait de mieux mais je n’avais pas le budget immédiat pour me payer le top ( entre le mat et la voile de l’année, il faut entre 1500 et 2000e, chez toutes les marques). J’ai 3 enfants dont un bébé et j’essaie de faire gaffe.

Mine de rien entre une voile de 2015 et les dernières 2020, la différence et pour être compétitif et prendre le dernier noeuds le matos est important.

 

Je ne pouvais pas me payer du matos 2020 en 1 fois MAIS je pouvais lâcher 40 ou 50 e par mois sans problème en plus. C’est ce que j’ai fait et pour moi, le calcul est simple.

Même si effectivement entre les réductions qu’on peut avoir en shop, la LOA n’est pas fondamentalement plus avantageuse si on part dans des calculs poussés et qu’on suppose un bon prix de revente, je n’avais vraiment pas envie de me prendre la tête, il me fallait du matos rapidement et sans devoir choisir si on allait partir en vacances.

Et même si on s’amuse à faire des calculs, ca donne ca:

Pour avoir un turnover intéressant au niveau de son matériel, l’idéal est de le revendre tous les ans, pour éviter la décote et garder des voiles en bon éta, sous garantie et compétitives.

Pour les voiles que j’utilise moins, je continue l’achat car je les change moins souvent.

Mais par exemple, une voile neuve de slalom chez n’importe quelle marque avec la réduc du shop il faut compter entre 1000 et 1100 e à l’achat. Globalement ca décote hyper vite et on est chanceux si on peut la revendre à 400e en fin de saison, les pros savent de quoi je parle 😉

En fin d’année, il faut que je trouve un acheteur, que je la revende rapidement pour pouvoir réinvestir dans une nouvelle voile.

Si l’acheteur est loin il faut que je trouve un transporteur pour la faire livrer, ou que je me déplace pour aller la revendre…ça peut être très contraignant.

Avec la LOA Sailloft voile + mat je l’utilise pour 55,90€ par mois assurance comprise à 4€ par mois , soit 670,80€ par an (ou 49,90 par mois pour un contrat de 2 ans avec assurance).

Ça fait un delta de 40€ par an, effectivement, mais si je rajoute les frais de ports pour la voile (l’ancienne et la nouvelle), le temps passé pour trouver un acheteur, pour revendre la voile, trouver un transporteur ou me déplacer pour aller la vendre, je pense que je m’en sors pas mal. Et sans oublier que j’avais le mat qui était inclu dans mon pack leasing.

Bref, encore une fois, moi, je m’occupe seulement d’aller naviguer !

Je n’irai pas jusqu’à dire que le temps c’est de l’argent, mais pour moi le temps à une certaine valeur, et plus j’en gagne, plus je peux me consacrer à autre chose (mes travaux à la maison, ma famille…)

S : Comment se passe le retour du matériel ?

B: Après la période de LOA convenue par le rider (1 ou 2 ans), Sailloft envoie son transporteur (Fedex) et je leur donne la voile.

Si ça se goupille bien, je peux même récupérer ma nouvelle voile sur la même livraison, ou 2 ou 3 jours après sinon.

Les frais de transport son à la charge de Sailloft, encore une fois, moi je ne m’occupe pas de grand chose.

S : Que couvre l’assurance ?

B: L’assurance couvre les mêmes choses que quand on achète une voile neuve, à savoir les défauts éventuels de fabrication + la réparation des dégâts faits sur l’eau et les dégâts lors du retour de la voile.

Si je casse mon matériel en naviguant, l’assurance fonctionne. Ce qui veut dire que si je prends une voile pendant 2 ans en LOA avec l’option d’assurance, j’ai une garantie supérieure à un achat de voile neuve.

Je n’en ai jamais eu besoin, mais je préfère la prendre, à quelques euros de plus par mois, qui peut le plus peut le moins, et on n’est jamais à l’abri d’une casse de matériel.

S : Quels inconvénients peux-tu voir dans la LOA ?

B: Jusqu’à maintenant, je n’en vois pas, sinon j’arrêterais.

Je suis en train de réfléchir à changer un peu de programme. A vrai dire j’essaierai bien un peu le freestyle, mais je suis nul…

Du coup je pense attendre la fin de leasing de ma Cross en 7,0m2, la racheter en fin d’année et faire un essai avec une Curve 4,7 ou 5,3 en LOA.

En fait, on fini par avoir le choix de toute la gamme de voiles de Sailloft, mais il faut quand même garder les pieds sur terre, ou sur l’eau (rires).

Ça reste quand même un contrat, et même avec un mois d’essai, il faut calculer un peu les choses en amont.

S : A ton avis, pourquoi Sailloft est le seul sur le marché à proposer de la LOA ?

B: Sailloft sont les précurseurs sur ce domaine mais je pense que d’autres acteurs vont s’y mettre. La planche à voile est devenu vraiment chère et on arrive souvent très proche du prix d’une petite voiture quand on veut s’équiper pour faire de la competition en Slalom par exemple

Moi ça me convient, le matos est top, donc je resterai chez Sailloft mais je susi certain que le marché va se toruner vers d’autres types de consommation comme le leasing.

Ce système propose une solution pour les personnes qui ne souhaitent pas, ou ne peuvent pas débourser des sommes à 4 chiffres pour faire de la voile.

La baisse des ventes de matériel neuf fait exploser les prix, alors mon avis, c’est que ce n’est pas aux riders de payer les pots cassés, mais bien aux acteurs de ce marché de trouver des solutions pour rendre accessible ce sport au plus grand nombre.